Tu sais que tu vis en Asie (du Sud) quand...

(oui, je me décide à publier des articles écrits depuis des lustres et jamais mis en ligne !)

- Tu ne sors jamais sans ton parapluie pendant la moitié de l’année.

- Tu t’exclames en sortant de l’ascenseur, le nez froncé « Oooh qui est le voisin qui a acheté un durian ?! ».

- Tu dépasses tout le monde d’une demi-tête (au moins), et tu peux renoncer à t’acheter des chaussures « femme ».

- Tu trouves incroyable de ne pas avoir mangé de riz de la journée.

- Tu connais plusieurs espèces de moustiques, leurs heures d’attaque, et tu sais même en reconnaitre certaines.

- On te fait des compliments sur ton teint clair.

- Tu regardes où mettre les pieds pour éviter les crachats.

- Tu sais que « pas épicé », ça peut être épicé quand même.

- Tu ignores souvent ce qu’il y a dans ton assiette, mais tu sais juste que c’est trop bon !

- Par contre tu as renoncé à savoir quelle quantité d’huile tu ingères…

- Tu es bon en marchandage (même en parlant avec les mains !)

- Au petit dèj tu bois du jus de goyave ou de grenade, et que les pommes sont plus chères que les mangues !

- Tu trouves normal d’utiliser des objets « Made in China » ou « Made in Thailand ».

- Quand tu rentres en France, tu trouves suspect de boire l’eau du robinet, tu oses à peine.

- Hello kitty et Cie sont partout, et surtout sur les adultes. Avoir du carrelage Mickey dans sa cuisine ? Normal.

- Tu lis attentivement les étiquettes des cosmétiques dans les magasins, de peur de te retrouver avec un produit blanchissant.

- La farine de blé est presque un produit de luxe.

- Un matin, le bâtiment que tu vois habituellement de ta fenêtre n’est plus là. Deux causes possibles : le brouillard ou une destruction-express.

- Tu peux acheter des bonbons à la viande. Et avoir des saucisses sucrées au déjeuner, d’ailleurs.


Liste non exhaustive of course ! Si vous voyez de quoi la completer… J

Faune yangonnaise

Qu’est ce qu’on croise comme faune au Myanmar ? Sûrement des tas d’espèces exotiques, mais en ce qui concerne Yangon, vous risquez d’être un peu déçus.

Parlons d’abord de ce qu’on voit le plus : les oiseaux. Je suis navrée de vous apprendre que l’espèce la plus nuisible commune est…* roulement de tambours*… le pigeon. Suivi de près par les corbeaux et les moineaux. Aussi beaucoup d’oiseaux d’une espèce qui me fait penser au merle : même taille, bec jaune, mais au plumage brun et beige. Et, quand même, un mystère : à la tombée du jour, vient du haut de certains arbres un cri assez strident, qui me fait assez penser à un cri de dinosaure…

Quand je dis qu'il y en a beaucoup !

Une rencontre sur un trottoir en centre-ville

Côté insectes, on est servis : je vous passe les omniprésents moustiques et fourmis parfois assez balaises… Mais minus comparés aux cafards et sauterelles variées. (Pas étonnant que ça se mange quand on voit la taille des bestiaux !)

Dans le genre joli, je vois quotidiennement des papillons assez grands et très beaux ! Mes préférés sont majoritairement zébrés noir et blanc, avec une partie rouge/orange. Magnifiques ! Et il y en a tout le temps juste devant ma porte !

Côté reptiles, je n’ai pas encore croisés les fameux serpents, mais il y a des taaas de gecko dans les maisons. En tout cas à Bagan, c’est sûr, il y a des serpents !
Découverte au fond d'un temple un peu perdu...


Et les mammifères alors ? Là encore, rien de très palpitant : beaucoup, beaucoup de chiens, et pas mal de chats aussi (surtout dans les restaurants pour ces derniers). Les chiens errants pullulent à Yangon, il y en a absolument partout.



La grande majorité sont du style « Dingo » (désolée pour les nombreux d’entre vous qui ne comprendront pas cette référence très Hudimesnilesque) : des chiens de la taille d’un labrador, au poil ras jaune, avec de grandes oreilles pointues dressées et une queue qui s’enroule sur leur dos. Pour l’exotisme, on repassera. La plupart vivent leur vie sans s’occuper des humains, dorment sur les trottoirs ou sur la route, font les poubelles pour se nourrir (ou se font nourrir par les gens, j’ai vu plusieurs fois des chiens « attablés » devant des tas de riz !). 

J’ai aussi vu un mignon petit écureuil à ventre rouge (j’ai pu l’observer assez longtemps pour identifier l’espèce ensuite à l’aide de wikipédia !), des écureuils "classiques" à Bagan qui courraient sur les temples, des gros rats (y compris dans ma cuisine), et des chauves souris de taille respectable.


Et puis...

 Vous êtes là, tranquille, à boire un thé à Nyaung Oo (Bagan), quand soudain vous tournez la tête...  (Il y en avait deux qui se suivaient, ce qui m'a laissé le temps de dégainer l'appareil, heureusement posé juste devant moi !)


Méditation

Une semaine déjà que l'idée me trottait dans la tête : passer un weekend dans un centre de méditation. Quelques recherches sur internet, quelques emails envoyés : et paf ! Ils me reviennent tous, adresses non valides. ça m'apprendra à vouloir utiliser internet au Myanmar !

Mais pourquoi aller chercher si loin ? Tous les matins, environ 1 minute et 20 secondes après être sortie de la maison,  je passe devant un panneau qui flèche "International Meditation Center". Alors, ni une ni deux, en sortant du travail, j'ai emprunté cette allée entre deux murs pour aller me renseigner...

Dans le bureau, je tombe sur un monsieur qui ne parle pas anglais, alors j'ai droit à un RDV avec la professeur, oui ! Son bureau est assez génial, on se croirait dans la maison d'une vieille dame plus que dans un bureau : des fauteuils garnis de coussins à fleur, des piles de papiers un peu partout, et pas mal de poussière par-dessus tout ça !

J'ai un peu l'impression de passer un entretien d'embauche, elle me questionne sur ma vie ici, me demande pourquoi je veux méditer... Elle m'enseigne aussi les préceptes à suivre et la méthode de concentration

Normalement, il faut suivre 10 jours de formation, dont les 3 premiers sont consacrés à la concentration... Je ferai donc 2 jours de concentration ! Le centre ne peut pas m'accueillir à plein temps pour un si court séjour, donc je viendrai avec des horaires de bureau, c'est déjà pas mal ! 

RDV lundi 9 décembre pour savoir si j'ai survécu ! ;) 

Bagan jour 1 : les photos !

(Bon, comme je n'ai pas traité toutes les photos, je les mets en deux, fois, comme ça vous en aurez encore plus !)

 Le temple d'Ananda, aussi appelé "le plus beau temple de Bagan".


Un petit temple pas loin d'Ananda


 Dans certains temples il y a des fresques bien conservées qui datent de plusieurs siècles !

 Chaque temple a son style : certains sont encore bien décorés...

D'autre sont un peu envahis par la végétation !
Les "routes" étaient un tout, tout petit peu poussiéreuses...





Habitudes birmanes: le kitsch asiatique

On associe parfois l'Asie au "kitsch", au "kawaï", au surenchérissement de paillettes et noeuds roses et... On a raison. J'ignore quelle est la situation dans les autres pays, mais en Chine, c'était frappant : "glitter" à tous les étages, des barrettes en veux-tu en voilà, du "Hello Kitty" à toutes les sauces, des bonnets à tête d'animaux aux premiers flocons...

En Birmanie, c'est beaucoup moins le cas, mais prenez garde... ça arrive ! Mais ici, Pukka et Hello Kitty n'ont pas la cotte. Non, ici, ceux qui ont un grand, que dis-je, un immense succès, ce sont... les Angry Birds ! (mais siiii, ces oiseaux tirés d'un jeu pour téléphone qui a eu un grand succès auprès des utilisateurs de smartphones)


On les trouve sur les chaussures et les cartables des petits garçons, mais aussi sur les pulls de leurs grand-mères ! (Bon, plus rarement quand même).

Ont aussi un succès fou les "minions" du film "Moi, moche et méchant" (j'ai oublié leur nom en français). On les trouve sur des pochettes, des coques de smartphone, des sacs à mains !


Stitch est pas mal représenté également, ce qui pour le coup est un point commun avec le "kitsch chinois" !


Pourquoi j'aime tant prendre le bus

Mercredi, j'ai profité du jour férié pour aller faire un petit tour en centre ville. Dans chacune de mes balades, le trajet en bus est un moment fort, que j'aime beaucoup.

Je ne sais pas vraiment pourquoi, mais je trouve qu'il a du charme, ce trajet brinquebalant, parfois un peu tassé, parfois un peu brûlant...

Il y a d'abord la montée, qui se fait en courant, en sautant, en plongeant dans le bus, et le bus qui redémarre sitôt que la dernière tong a quitté le bitume ! Il y a les autres passagers qui se poussent pour te laisser un bout de banquette où caser 3/4 de fesse. Il y a les vendeurs, qui vantent les mérites de leur (rayer la mention inutile) oeufs de caille/bétel/journal/DVD/bouteilles d'eau. Il y a la brise qui arrive par les vitres grandes ouvertes quand on roule, un vrai paradis après la fournaise des embouteillages ! Il y a les fleurs accrochées sous le rétro et les images de Bouddha, de la Shwe Da Gon ou de moines célèbres affichées au dessus du par-brise. 

Et puis, surtout, il y a les birmans, curieux, souriants, et qui me font parfois la causette ! Parfois en langage des signes, parfois dans un bon anglais.

Dans le bus d'hier, la vieille dame à côté de moi a commencé à me parler dans un anglais timide, avec des phrases incomplètes. J'ai d'abord répondu en utilisant des mots simples et en articulant bien, mais au fil de l'échange j'ai compris qu'elle parlait très bien anglais ! J'ai appris qu'elle a étudié la chimie, qu'elle a été prof d'anglais dans le Sud de la Chine, qu'elle est originaire de Yangon, qu'elle enseigne le chinois. Elle a d'ailleurs sorti de son sac Stitch le cahier d'un de ses élèves ! Elle m'a montré avec fierté une carte du monde en anglais réalisé par son petit-fils, qui va dans une école internationale. Elle m'a donné son adresse e-mail !

Tout ça sur un trajet Sule Pagoda - University Road, je ne sais pas vous, mais moi je trouve ça fantastique. :)

Habitudes birmanes : le "bruit de bisou"

Vous savez, ce petit bruit qu'on fait en plissant les lèvres, pour imiter le bruit d'un bisou ou pour attirer l'attention d'un chat ?

Personnellement, si j'entend ce bruit dans la rue en France, je me raidis, attendant l'attaque verbale du malotru qui ose penser que cette manifestation vulgaire est un compliment...

Mais ici, c'est différent ! On fait ce bruit dans les restaurants populaires pour appeler les serveurs, ou dans la rue, quand on est pressés ou qu'on a un gros chargement, pour demander aux gens de se pousser... C'est fou !

Weekend à Bagan: jour 2

Quand j’ai demandé à quelle heure le jour se levait, on m’a dit qu’il fallait se réveiller à 5h pour voir le lever de soleil, autre moment clé pour des photos « cartes postales » à Bagan.
 Sauf qu’à 5h du matin, il fait encore très noir ! Ce n’est finalement qu’à 6h que je sors du lit (après une heure à bouquiner par peur de me rendormir !), et la course au lever de soleil commence ! Cette fois, je vise un temple moins grand, plus proche, avec moins de monde. Pari réussi, j’arrive juste à temps sur un petit temple où je suis toute seule ! (ce qui, malgré la fréquentation des lieux, arrive souvent, tant il y a d’endroits à voir).
 Le lever de soleil est splendide, avec une petite surprise en prime… Je vous laisserai découvrir laquelle sur les photos (que je dois d’abord trier, il y a en a 500 !).

Les visites reprennent, c’est très agréable de se balader dans les temples dans la douceur du matin, les lieux sont presque déserts avant 8 heures. Je m’arrête pour déjeuner très tôt (le petit dèj léger sur mon temple à 6h30 paraît loin !) et, voyant que je baille, la serveuse me propose de faire une sieste dans un des transats en bambou qui attendent dans un coin du restaurant… Excellente idée !

L’après-midi, le programme est similaire, je remonte tranquillement vers Nyaung Oo en m’arrêtant dès que bon me semble, et je suis souvent seule au milieu des temples et des fleurs. Je visite ensuite la pagode Shwe Zi Gon, la Shwe Da Gon locale ! Elle est très belle et c’est agréable de s’y balader. 

Revenue dans Nyaung Oo, je tombe sur un drôle de défilé : quelques fillettes en maillot de bains rembourrés paradent sur la route, suivies d’une longue, longue file de jeune femmes apprêtées, tenant chacune un petit bâton sur lequel est scotché un billet… Je n’y comprends rien ! En plus, la fête de la pleine lune, qui a été l’occasion de défilés en tout genre dans les rues, est normalement terminée !

Je m’arrête dans un troquet birman pour goûter au thé lui aussi très birman, c'est-à-dire avec du lait concentré sucré… Ce n’est pas mal du tout, et ça fait du bien après une journée à pédaler et crapahuter ! (j’ai d’ailleurs choppé des courbatures aux quadriceps, la faute aux marches de 40-50 cm de haut !)

Il est déjà temps de rejoindre l’hôtel pour attendre le bus. En arrivant dans la cour, je croise… Des collègues ! Sacrée coïncidence ! L’un d’eux me dit « Ah, toi aussi tu pars maintenant ? On doit prendre le même vol alors ! ». Ah non, pas vraiment !


Le retour en bus est bien plus frais que l’aller, mais je parviens à dormir quelques heures. Nous arrivons à Yangon à 3h30, et je partage un taxi avec deux allemandes avant de me glisser dans mon lit pour finir la nuit, la tête pleine d’images de temples dans les brumes… J

Aujourd'hui mercredi 27 Novembre

Mercredi 27 Novembre, c'est férié ! C'est le "national day", qui célèbre la révolte des étudiants en 1920.

Je ne travaillais pas, mais à part un marché couvert, je n'ai rien vu de fermé !


Weekend à Bagan: jour 1

Quand j'ai su que j'allais au Myanmar, mon premier réflexe a été de taper "Myanmar" dans Google images... Parmi les premiers résultats, des photos de Bagan, site touristique le plus connu, avec ses milliers de temples ! Magnifique ! Je ne pouvais pas quitter le pays sans découvrir ce site décrit comme magique ! Voici le récit d'un weekend au milieu des temples et des stûpas...

Vendredi après midi, me voilà donc en route pour Bagan ! Premier défi : trouver le bus dans la gare routière. Je ne sais pas vous, mais moi, quand on me dit gare routière, j’imagine naïvement un grand espace plus ou moins fermé, avec des pancartes et des quais… Que nenni ! La gare routière d’Aung Mingalar est un quartier, comme un quartier de ville normal, avec des immeubles, des tas de rues et des magasins, sauf qu’il y a en plus des bus de voyage partout. Heureusement, par je ne sais quel miracle, je me retrouve à la sortie de bus (de ville) prise en charge par un moine et un jeune homme qui me conduisent tout droit à bon port, en se renseignant au passage… Génial !

Alors, ce bus, froid et bruyant comme décrit par Guy Delisle dans les Chroniques birmanes ? Un peu, mais pas tant que ça. La télé diffuse des clips dégoulinants, mais elle est éteinte à 23h.  La clim est un peu forte, et un courant d’air me chatouille les pieds. Nous arrivons à Bagan un peu avant 5h, j’ai dormi une heure ou deux… Après 10mn à claquer des dents sur un trishaw, j’arrive à mon hôtel, et très bonne surprise : j’ai accès à ma chambre, réservée pour le soir seulement ! Deux heures de sommeil plus tard, me voilà prête à découvrir Bagan ! Avant ça, je loue un vélo auprès de l’hôtel. Un bol de mohinga, un petit tour de marché, et c’est parti !

« Bagan » est en fait en trois parties : Old Bagan, la vieille ville fortifiée, où se situent les temples les plus connus, et d’où les habitants ont été chassés en 1990. A quelques kilomètres au Nord, Nyaung Oo, la ville des routards, où se situe mon hôtel. Et quelques kilomètres au sud de Old Bagan, New Bagan, où habitent ceux qui furent chassés de la vieille ville.  Mais des  pagodes, il y a en a partout et même au-delà de Nyaung Oo et New Bagan puisque le site en lui-même s’étend sur 42 km² !

Et voilà comment se passe la journée, à m’émerveiller, à m’arrêter quand bon me semble pour visiter un temple, à grimper des escaliers très raides et souvent très sombres pour avoir une de ces vues si typiques de Bagan avec des tas de temples dans la végétation… Le ciel est très bleu, la chaleur agréable, beaucoup moins humide qu’à Yangon. Pour déjeuner, un chouette resto végétarien, chose plutôt rare au Myanmar ! Dans l’après midi, je visite une fabrique de laque, c’est intéressant de voir l’extraordinaire travail de gravure et toutes les autres étapes nécessaires !

L’heure tourne, le soleil se fait moins dur, il est temps de trouver un endroit pour admirer le coucher de soleil ! Je n’ai aucun plan précis des lieux, alors je décide d’aller au plus simple : LE temple parmi les plus hauts qu’on peut escalader, et où tout le monde ou presque se rend pour admirer le soleil couchant. L’émerveillement est au rendez-vous, je mettrai quelques photos qui parleront d’elles mêmes !
Je n’attends pas que le soleil ait totalement disparu pour m’éclipser : le tout est de ne pas faire la queue dans les escaliers ! Je bondis sur mon vélo, et je roule le plus vite possible (en tenant compte de l’état du vélo / de mes jambes / de la route, donc pas si vite que ça !). J’arrive à l’hôtel juste avant qu’il ne fasse vraiment nuit, pari réussi !

21h30, je m’écroule après avoir dîné, demain j’ai demandé à me faire réveiller à 5h ! La suite au prochain article ! (et j’espère que ce récit détaillé n’est pas trop ennuyeux, mais pour une fois que je quitte Yangon !)


Weekend: vélo, pierres précieuses et RER

Le weekend dernier fut riche en balades et découvertes ! 

Samedi matin, direction le nord de la ville pour aller acheter un vélo - parce que poireauter une demi-heure sur un coin de trottoir pour cause de bus coincé dans les embouteillages, ça va bien 5 minutes !
Qui a dit qu'on avait besoin de parler pour acheter un vélo ? Certainement pas moi ! Après moult gestes et quelques négociations, me voilà donc heureuse propriétaire d'une belle bête presque à ma taille, lumière, panier et anti-vol inclus !

Puisque je n'étais pas loin, je suis allée faire un tour au Musée des pierres précieuses : 1 étage de musée et 3 de boutiques ! J'ai surtout passé du temps au musée (l'achat de pierres précieuses, très peu pour moi - il n'y  pas que les diamants qui sont à l'origine de conditions de travail inhumaines !), il y avait diverses pierres, des tas de rubis et beaucoup de jade, sous forme de rochers, de petits cailloux, de bijoux et d'objets ! C'était intéressant de voir des rubis non travaillés. Il y avait aussi des vitrines avec des "scènes" très kitsch et des tas de pierres précieuses... Mention spéciale pour la sirène, ses bijoux de topaze et ses poissons de jade ! Malheureusement, les photos étaient interdites.

En revenant, je longe le lac Inya, c'est bien plus sympa que de rouler sur la grosse route en contrebas !


Dimanche, avec ma collègue estonienne Tiina et son copain somalien fraîchement débarqué à Yangon, nous sommes allés prendre le RER local, ou "circular train"... Pour 1200 Kyats, on fait le tour de la ville en 3 heures
Passer trois heures avachi sur une banquette en plastique n'est pas des plus confortable (si on se tient droit, on ne voit plus le paysage car les fenêtres sont basses !), mais ça valait le coup ! Après quelques instants peu intéressants en ville où on ne voit pas grand chose, place aux marchés littéralement traversés par le train, aux rizières, aux rencontres insolites et aux scènes de vie entraperçues ! J'ai pris beaucoup de photos, la majorité sont floues et mal cadrées... Ben oui, un train, ça bouge ! Et celui là particulièrement, impossible de se déplacer sans se tenir !


Le même train que le nôtre, dans l'autre sens !


Une vendeuse de bananes, arrivée avec son plateau sur la tête.


Il y a avait pas mal de gens qui marchaient sur les rails ou même qui y étaient assis !


Un marché autour et dans la station de train !




Et le weekend s'est, comme bien souvent, terminé comme ça :




Thaïlande - les photos !

Un petit aperçu des photos prises lors de nos vacances en Thaïlande, je pourrai vous en montrer plus quand on se reverra !

Wat Phra Kaew (Bangkok)


Grand Palais (Bangkok)


Un embouteillage, vu depuis le sommet de la tour Bayoke II (Bangkok)


Nos vélos à Sukhothai



Notre hôte pour la nuit dans un village Karen dans les montagnes, dans la région de Chiang Mai. 


Ooooh les jolies bê-bêtes de la forêt !


 Chemin au milieu des rizières


  
A nouveau Sukhothai (mais tout cela est très en désordre dites donc!)


Deuxième jour de rando : des taaas de traversées de rivière ! 


Combat de boxe "spécial" : 4 combattants les yeux bandés - comique !

Processions matinales

Exactement comme décrit par Guy Delisle dans les Chroniques Birmanes, tous les matins, les moines passent pour l'aumône. J'imagine qu'ils y a plusieurs groupes différents car ils passent plusieurs fois, une première fois très tôt (entre 5 et 6 heures) et une deuxième fois vers 8h.

Comment je sais qu'ils passent très tôt ? Parce que la file de moines qui récupèrent le riz est précédée d'une centaine de mètres par un moine qui prévient en tapant sur une sorte de... Cloche en deux dimensions. Un peu comme un triangle, mais plein, et en forme de cloche. Vous voyez ce que je veux dire ?

Donc ce jeune moine passe, et ensuite c'est tout un défilé de quelques adultes et d'une ribambelle d'enfants, chacun portant un contenant pour le riz (accroché par l'épaule grâce à une sangle assortie à leur robe !). Dès que la "cloche" sonne, les gens sortent sur le pas de leur porte ou se mettent devant leur portail, une marmite pleine de riz à la main ! Derrière la file de moines, un peu à la traîne, vient aussi un chariot poussé par un moine pour accueillir les denrées supplémentaires, j'imagine. 

Ils ont intérêt à commencer tôt, puisqu'ils n'ont plus le droit de faire l'aumône après midi ! En tout cas, j'adore les voir défilés, plutôt sérieux, tous pieds nus et crânes rasés, avec certains petits qui doivent courir pour suivre le rythme ! :)

Aujourd'hui vendredi 8 Novembre

(le jour où j'ai perdu une partie de mon essence Normande...)

Ce matin, en sortant de ma chambre pour rejoindre la maison (je dors dans une dépendance), j'ai trouvé la température très agréable, presque fraîche. Vérification au thermomètre : normal, il ne fait que 27°C !


Les fruits au Myanmar

Ce qui est assez génial, quand on habite de l’autre côté (ou presque) de la planète, c’est que tous les fruits « exotiques » sont ici… Pas exotiques du tout, et qu’il y a en a même des tas que je ne connaissais pas avant !

Ici, on trouve : 
Des mangues, des durians, des jacquiers, des mangoustans, des goyaves, des fruits du dragon, des fruits de la passion, des pommes, des poires (mais différentes des nôtres), des petits citrons verts, de toutes petites clémentines, des oranges, des bananes, de gros agrumes genre pamplemousses dont j’ignore le nom, des grenades, des pastèques, des melons d’eau, des ramboutans, des papaye, des ananas, des avocats, des attiers, des pastèques, des tamarins, et j'en oublie sûrement !

Parmi ces fruits, y en a-t-il dont les noms ne vous sont vraiment pas familiers, dont vous avez du mal à avoir une image précise ?

Habitudes birmanes : les noms

Quand on arrive dans un nouveau pays, retenir et prononcer correctement les noms des personnes qui nous entourent est en général un sacré défi ! Pas forcément besoin d'aller à l'autre bout du monde pour ça, personnellement je ne suis toujours pas complètement à l'aise quand il s'agit de décliner mon identité en anglais...

Mais alors au Myanmar, c’est encore autre chose !

Les noms sont en général composé de trois, quatre, cinq voire même six syllabes, et le nom d’usage peut être très différent du nom officiel. Les birmans se font en général appeler par un « surnom » de deux syllabes. Parfois, ces syllabes sont directement extraites de leur nom officiel. Parfois, pas du tout. Pas simple ! Vous pouvez donc avoir une liste écrite de participants à une réunion, mais quand ils vont se présenter, le résultat va être radicalement différent de ce qui est inscrit sur le papier !


J’ai de la chance, avec mes collègues, c’est plutôt facile : il y a Swe Swe, que les occidentaux appellent ainsi mais que les birmans appellent Ma Swe, et dont l’adresse e-mail indique « Dr Khin Swe Swe » (Dr tout simplement parce qu’elle est médecin) ; et puis il y a Mi Mi, que tout le monde appelle ainsi, et que ma boîte de réception indique comme « Santoki Mi Mi ».  Ouf !!

De l'avantage de pâtisser pour des néophytes...

(Mais oui, d'ailleurs ! Pourquoi dit-on toujours "faire de la pâtisserie" ou simplement "cuisiner" alors qu'il existe un verbe qui exprime précisément cette action : pâtisser ! Remettons ce mot à l'ordre du jour !)

Après quelques délicieux goûters à base de biscuits de la Mère Poulard au bureau, Mi Mi avait acheté des biscuits soit-disant "Made in France"... Mais elle fut très déçue, le goût n'était pas au rendez-vous ! (le beurre non plus, probablement).

 Après le succès de mon gâteau chocolat-bananes de la semaine dernière, j'ai donc décidé de faire des biscuits. Une recette déjà expérimentée en version citron-chocolat, que j'ai parfumée cette fois au gingembre et à la vanille. Mais au test post-cuisson, déception ! Pas assez de "trucs qui parfument", un poil pas assez de cuisson, bref, ce n'est pas mauvais mais un peu fade. J'apporte néanmoins les-dits biscuits au bureau, histoire de ne pas avoir à tout manger moi-même. Verdict de Mi Mi et Swe Swe "you should open a bakery !"*. Aha, comme il est facile de pâtisser pour un public qui n'a accès qu'à un choix de qualité très limité ! 

* tu devrais ouvrir une pâtisserie !

Weekend: glace, chaleur et bougies

Voilà trois mots qui résument bien mon weekend ! 

Glace: en me baladant en centre ville (ça m'avait un peu manqué, cette foule et ces étals sur les trottoirs !), je suis tombée sur un petit resto qui vendait des glaces, et c'était tout à fait adapté à mon état hyperthermique ! Pas de carte en anglais (pas de carte tout court d'ailleurs, juste une banderole au dessus de la façade avec les parfums), mais un patron qui parle anglais. J'ai jeté mon dévolu sur le mystérieux parfum "fruits", un des 3 seuls disponibles ce jour là... Résultat : une généreuse boule de glace au parfum non identifié mais très bon, avec des morceaux de fruits confits et des noix de cajou à l'intérieur ! Et, en prime, une cuillère de glace à la noix de coco pour me faire goûter... Geste commercial réussi, je reviendrai ! :)

Chaleur : quand il fait 32°C à 8h du matin, tu sais que tu vas souffrir. Il a fait très beau et donc très chaud tout le weekend, la saison des pluies est bien finie ! Mais par 35-36°C, je ne suis pas bonne à grand chose à part m'avachir sur un canapé pour bouquiner...

... Ce qui tombe plutôt bien car c'est une des seules activités praticables quand il n'y a plus de courant, ce qui fut beaucoup le cas ce weekend : 5 coupures en tout, 10 mn pour la plus courte et 3h pour la plus longue. Ma soirée de samedi (douche comprise) s'est donc faite dans une jolie lumière de bougies, car nous n'avons pas de générateur, contrairement aux maisons alentours, ce qui fait qu'en cas de coupure on vit dans le perpétuel ronronnement de ces grosses machines. 
Il paraît que ça va aller en empirant avec des coupures de 5-6 heures ! Pitié ! (car pas de courant = pas de clim, même si de toute façon nous ne l'allumons que le soir, mais aussi pas de boisson fraîche car on évite au maximum d'ouvrir le frigo... Par 35°C, c'est dur !)

Aujourd'hui lundi 4 Novembre

J'ai vu quelque chose dont j'ignorais l'existence... Des billets de 1 Kyat ! (pour rappel, 1 dollar = 950 kyats environ). Sachant que je n'ai jamais rien acheté d'un prix inférieur à 100 Kyats et que les prix sont en général arrondi à 50 Kyats près, je me demande bien à quoi servent ces billets... A part à encombrer le porte-monnaie !